Bienvenue sur le forum

Une odeur entêtante emplissait le garage et recouvrait les effluves habituels de graisse et d’huile de vidange. C’était un mélange de vapeurs de Promethium et de chairs brûlées.

Allongé sur une paillasse, Bobby Munson était à peine conscient et avait la respiration sifflante. Les muscles de sa jambe étaient à vif sous la chair fondue qui collait à la couverture. Imbibé de Whisnake, il délirait en marmonnant des injures contre ces Rédempteurs cinglés. Formé aux premiers secours dans les Forces Planétaires, Tommy entait penché sur lui pour bander sa jambes calcinée.

« Putain, il a pris cher le Gros ! » tenta de plaisanter Silene, assise nonchalamment sur un baril de Promethium.

-            Ferme ta gueule la Prospect ! lui rétorqua « Shotgun » d’un regard mauvais. Si t’avais pas fais ta maligne avec ton pousse-pousse dorsal, peut-être qu’on aurait pu décanner plus vite de ce trou à rat…

-            Pardon boss, j’voulais pas manquer de respect, mais ce culte de tarés, c’est des sacrés durs à cuire quand même ! J’veux dire, leur gourou qu’a cramé Bobby, il s’est quand même pris une rafale de sulfateuse, un pruneau d’un kid et un bolt du Patron. Et j’vous jure que je l’ai vu se relever pour rameuter ses troupes quand on a réinvesti les lieux.

-            N’empêche qu’on a bien fait d’enrôler des kids pour faire le taf, rétorqua « The Rock », ils ont bien dégagé le terrain dans l’usine.

-            Ouais, enfin, eux aussi ils ont pris cher, lui répondit le jeune Daryl avec un sourire narquois. C’est quand même une drôle d’épreuve du feu de se prendre des pièges à frag et des tirs de lance-flammes dans la tronche. Heureusement que j’étais là pour disperser ces moinillons à coups de grenade !

-            C’est toujours pareil avec vous les Casseurs, lui répondit le géant chauve, vous faites trop les malins. Ça marche comme ça chez nous dans la maison de Fer, à la dure ! Soit tu passes l’épreuve du feu, soit tu crèves. Tu le sais, t’es passé par là et t’as survécu alors te plains pas !

-            Je sais boss, n’empêche, j’ai pas entendu de merci pour t’avoir aidé à défoncer l’autre encapuchonné dans les flancs avec mon couteau de « Marbo », parce que t’avais pas l’air de trop t’en sortir avec ton gros marteau, et même « Shotgun » il a pas réussi à le trouer en lui vidant son pompeux dans la pailllasse.

-            Mon marteau, tu vas te le manger dans la gueule pour t’apprendre à respecter tes aînés et supérieurs dans le gang, gamin ! Et puis, j’te rappelle que j’ai pas eu besoin d’un pisseux comme toi pour cramer un de leurs cultistes à coup de plasma. J’envoyais déjà des péquenots rejoindre l’Empereur-Dieu quand tu tétais encore du lait d’araignée blanche !

Veillant sur le blessé, Tommy laissait ses hommes s’engueuler un peu. Il savait qu’ils avaient besoin de ça pour décompresser après un affrontement, et pour penser à autre chose que de s’inquiéter pour Bobby.

Mais la conversation s’arrêta nette quand les pas assurés de bottes à talons résonnèrent sur le sol du garage. Tout le gang fit la révérence à la silhouette hautaine de Lady Credo qui s’avançait, nullement gênée par la voilette qui recouvrait ses yeux aveugles, tandis que ses servo-crânes analysaient pour elle les environs. Tommy se leva et se mit au garde-à-vous devant elle.

« Bien, annonça-t-elle, sans même un regard pour le pauvre Bobby agonisant là. Nous avons pu récupérer un stock conséquent de munitions inflammables et prendre le contrôle de l’usine chimique, nos plans se déroulent pour le mieux pour l’instant.

-            Oui, ma Dame, répondit Tommy. Malgré l’attitude respectueuse qu’il adoptait, il la fixait sans ciller de son regard gris d’acier. J’ai envoyé un message à notre Maison pour qu’ils dépêchent des ouvriers afin de la remettre en route dans les plus brefs délais. Ils seront en mesure de nous fournir du Promethium dans quelques jours.

-            Cependant, ne vous réjouissez pas trop. Notre situation est plutôt confortable, mais j’ai ouï dire que d’autres gangs ont aussi pris des positions dans plusieurs secteurs de Paradise City. Et si nous sommes maintenant bien installés dans le quartier sud, notre réputation risque d’arriver rapidement aux oreilles des Régulateurs et des Palanites. Alors soyez parés à les recevoir comme il se doit. Je souhaite que notre alliance continue à nous être réciproquement profitable. »

En entendant ces mots, Tommy compris ce qu’il avait à faire et lui tendit une sacoche de cuir remplie de crédits. Lady Credo la prit en lui faisant un signe de tête de remerciement, et leva celle-ci bien haut en lançant : « Pour la cause !

-            Pour la cause ! » reprirent en cœur les gangers Orlocks des Fire Wolves en se frappant la poitrine du poing.

Les chasseurs géants

Cela faisait des jours que la bande des Brandons de Mar'lo était perdue. La nuit était tombée et la bande avait allumé les petits braséros fixés à la tête de leurs armes comme ils le faisaient en général avant chaque combat.

Se perdre leur arrivait assez fréquemment lors des départs de raid. Le Seigneur Raxos était peut être un chef charismatique mais il était totalement dépourvu de sens de l'orientation, et comme il était trop fier pour avouer ses faiblesses, il annonçait toujours qu'il se trouvait exactement là où le portait le destin.

La prêtresse Vatra, qui était la seule à pouvoir oser espérer lui faire une remarque sans se faire agresser ne manqua pas de le moucher.

- Nous sommes perdus au beau milieu de la nuit en lisière du royaume des Bêtes mon seigneur. Ne devions nous pas nous rendre à la Varanspire pour prouver notre valeur au Sombre Seigneur Archaon ?

- Le portail que nous avons emprunté nous à porté en ces terres pleines d'arbres à incendier. N'est-ce pas un augure suffisant à tes yeux, sorcière ? Lui répondit le colosse à mis chemin entre la colère honteuse et le sarcasme. Ici, il ne manquera pas d'adversaire à combattre qu'en dis-tu ?

Personne n'insista et le voyage continuait dans un silence relatif. Ils n'étaient pas particulièrement discrets. Portant des vêtements voyants et des torches accrochés à leurs casques, leur attitude semblait plus vouloir dire : attention on arrive ! qu'un semblant de discrétion propre aux pillards plus classiques. Ce n'était pas forcément la meilleure attitude à adopter dans le royaume de Ghur où l'univers tout autours de vous était constitué de prédateurs prêts à vous dévorer tout cru, mais jusqu'à présent, en lisière des bois, tout allait pour le mieux. Raxos et Krastos ouvraient la marche. Les deux gigantesques guerriers se frayaient un chemin au travers des fougères rasoir à l'aide de leurs armes incandescentes. Les arbustes prenaient feu à chaque fois qu'ils les fauchaient mais l'incendie ne se propageait jamais. Les plus jeunes guerriers en queue de peloton auraient juré avoir vu la végétation se déplacer pour éviter les flammes. Il leur eut même semblé qu'un genre d'acacia rougeâtre avait éteint des flammèches en les tapotant avec ses branches.

Tout ici était vivant et terrifiant, mais Raxos ne semblait pas s'en inquiéter outre mesure. Les guerriers de têtes avançaient, stoïques comme s'ils avaient déjà traversé ces terres -ce qui était peut-être le cas.

Soudainement, Krastos leva le poing faisant saillir ses deltoïdes de forgeron bodybuildé. Tout le monde se figea sur le champ, le Champion d'Airain venait de repérer quelque chose de dangereux.

Il pointait du doigt un petit monstre frêle qui se découpait dans le ciel nocturne. La créature était à peine plus grosse qu'un enfant. Son visage allongé, son nez en bec de corbeau, ses oreilles pointues légèrement tombantes et ses grognements sinistres évoquaient un Gobelin, l'une des créatures les plus pitoyables qu'un guerrier pouvait espérer rencontrer. La créature se tenait sur un genre de tour de gué constituée de tiges de bambou accrochés au crâne géant d'un prédateur mort depuis des siècles.

- Gobelin ? Soupira Travakos à l'oreille de Kalexes, son entraîneur.

- Je ne sais pas trop. Possible. Ils sont rarement seuls. Répondit le guerrier en armure sombre.

- Gnoblar, je pense. Susurra Helax, le petit frère béni du Seigneur Raxos. Il y aura peut être des...

- OGRES ! Braya Raxos de sa voix tonitruante qui éclata comme le tonnerre. Un vol d'oiseaux de nuit s'envola terrifié.

Les arbres étaient secoués par la course de mastodontes bipèdes qui se dirigeaient vers les Brandons.

Ces derniers venaient de se séparer en hurlant un cri de guerre à la gloire de la Flamme sacrée. Les pillards les plus anciens étaient rompus à leur méthode de combat. Ils s'étaient séparés pour forcer l'ennemi à en faire de même, mais les deux initiés se retrouvaient seuls, perdus dans la forêt.

- Oh putain ! Oh putain ! Jurait Travakos en préparant son fléau d'arme embrasé, l'outil le moins adapté pour un combat entouré de branches basses.

- Il y en a un qui s'approche ! S'étrangla sa sœur Ottraya, la voix rendue aigüe par la peur.

Un Ogre fonçait sur eux, armé d'une masse aussi grosse que la jeune femme.

*

Comme d'habitude, le Seigneur Raxos était entouré des deux autres filles du clan. C'est ainsi qu'il avait constitué les groupes de combat pour une raison assez évidente, bien que personne n'osât jamais le lui faire remarquer.

Il savait que le temps leur était compté, la nuit était déjà bien avancée, et il serait difficile de monter un bon campement dès que le ciel serait noir comme la poix. Heureusement pour eux, les chasseurs Ogres pensaient exactement la même chose. L'arrivée des pillards du Chaos les avait ralenti et ces derniers enrageaient de devoir les combattre alors qu'ils n'étaient pas armés pour la guerre. Ils revenaient chargés de viande. Leurs armes de trait qui avaient été un gros avantage lors de leur partie chasse étaient presque totalement inutiles avec aussi peu de luminosité.

Eux aussi tentaient d'éviter au maximum la confrontation directe, mais s'ils pouvaient ramasser un peu de barbaque en plus au passage, c'était toujours ça de pris !

Raxos, la prêtresse Vatra et la guerrière Vaktrian étaient les plus proches d'une petite clairière, mais ils étaient également, sur la route d'un trio d'Ogres particulièrement imposants. Le combat s'engagea rapidement. Deux des Ogres avaient pris les trois guerriers en chasse tandis que le troisième avait bifurqué pour aller déloger les initiés restés en arrière.

Krastos, Helax et Kalexes fermaient la marche, bien décidés à isoler un quatrième Ogre retardataire.

Fort heureusement pour les Brandons, la nuit empêchait les colosses d'utiliser leurs armes de trait à plein potentiel, mais ces derniers réussirent tout de même à toucher Vatra et Travakos.

Ce dernier ripostait à distance, de toute l'allonge de son fléau d'arme, pour protéger sa petite sœur et lui permettre de se mettre à couvert. Ses attaques eurent le mérite de surprendre le chasseur Ogre qui s'attendait à des proies un peu plus dociles.

Tandis que Vatra essayait autant que possible de rester à bonne distance des traits des chasseurs géants, Vaktrian se mit entre elle et l'un de leurs énormes adversaires, bien décidée à protéger sa prêtresse. L'Ogre lancé en pleine course la faucha littéralement, l'envoyant valdinguer au beau milieu des fougères. Heureusement pour Vaktrian, à peine Vatra avait elle aperçu le premier Gnoblar, qu'elle lui avait aussitôt roussi les oreilles à l'aide du langue de feu. Ces derniers avaient immédiatement pris la fuite et n'étaient donc plus là pour achever les blessés de la bande !

Le Seigneur Raxos fût également la victime de la charge d'un Ogre, mais l'armure de ce dernier lui permit de rester sur pied en encaissant le plus gros du choc.

Le coup aurait pût déraciner un arbre, mais, crachant du sang, Raxos tenait bon. D'un coup de taille de son épée à deux main, il éventra son adversaire. Lâchant son arme, le chasseur Ogre retint ses tripes de tomber au sol de deux mains libres. Raxos et Vatra en profitèrent pour prendre la fuite.

L'Ogre survécut à la confrontation mais décida par la suite de prendre une retraite bien méritée.

Voyant le vent tourner, l'adversaire des deux initiés décida de laisser tomber leur poursuite pour aller suivre son chef vers un coin de la forêt plus sécurisé et propice à la création d'un campement. Les deux jeunes guerriers restèrent cachés à couvert un moment, prêts à défendre leur vie si leur poursuivant décidait de venir finir le travail.

De leur côté, Krastos, Helax et Kalexes se jetèrent sur l'Ogre retardataire armé d'une espèce de canon chargé de lances, de masses et d'autre projectiles aussi surprenants que dangereux.

Alors qu'ils allaient fondre sur le chasseur pris au dépourvu, un Gnoblar venu de nulle part s'interposa entre l'Ogre et le Champion d'Airain. Profitant de cette opportunité, l'Ogre décida de se débarrasser de l'adversaire le moins dangereux des trois afin d'équilibrer les chances. Il utilisa son canon comme un bélier, et l'une des lance qui en dépassait s'enfonça dans le ventre de Kalexes qui grognait de douleur en s'effondrant au sol.

Bien entendu, Krastos se débarrassa du Gnoblar en le regardant à peine, tandis qu'Helax s'embrasait pris par une rage combattive soudaine. Ce dernier martelait l'Ogre de ses poings enflammés. Aussi puissant et résistant qu'il pouvait l'être le chasseur n'avait aucune chance face aux deux combattants aguerris qui le mirent rapidement au sol.

*

Les bois redevenaient silencieux. Travakos et Ottraya recroquevillés sous la souche d'un chêne de sang attendaient, le cœur battant que les minutes passent. La main d'Ottraya effleura un bout de parchemin. Il s'agissait d'une carte de la zone tracée en encre rouge. Formidable ! Les jumeaux allaient pouvoir rentrer sereins, malgré le retard qu'ils avaient fait prendre au reste du groupe, le Seigneur Raxos les pardonnerait en voyant la carte... peut-être...

Bonjour à tous, chers cabalospectateurs, soyez les bienvenus pour la retransmission de ce match entre deux équipes de l'Empire, l'Alliance des Averland Sunrise et les Humains des Reikland Reivers.

C'est un temps automnal qui se profile pour ce match entre deux équipes diminuées, toutes deux ayant deux titulaires restés au repos. Nous avons même pu voir avant le match les Reivers arpenter les tribunes à la recherche d'un onzième joueur, qu'ils ont heureusement trouvé.

Ces deux équipes qui ont lourdement chuté lors de leur dernier match semblent avoir un niveau égal, même si les bookmakers pensent que si le match devait basculer, ce serait en faveur des Reivers¹.

Les équipes entrent maintenant sur le terrain ensemble, mais… Quelle horreur ! Elles entrent presque bras dessus bras dessous, les joueurs sont tout sourire et échangent verbalement ce qui ne semble pas être des coups de pression ! J'espère que nous aurons de la commotion, au minimum. Et les sifflets du public (70000 entrées payantes d'après les officiels) démontrent que je ne suis pas le seul à craindre que le match ne soit pas très engagé…

Le Toss a eu lieu, les Reivers se sont placés, ce qui suggère un coup d'envoi des Reivers pour une première attaque des Averland Sunrise. Gardons un œil sur Johan Baker, un humain au poste de lineman qui s'est illustré lors des deux matchs précédents. Côté Reivers, Servác, le thrower, avait réussi 3 passes lors de leur défaite 3 à 0 contre les Élus de la Peste.

Le Thrower des Reivers botte, et le coup d'envoi est donc donné !

1. La première ligne des Averland Sunrise enfonce celle des Reivers, qui se sont placés en retrait pour éviter une attaque frontale dès le coup d'envoi. Ce qui n'empêche pas l'Ogre de prendre un uppercut dans un énorme craquement de la part de l'homme arbre tandis qu'à ses côtés un blitzer nain plaque un lineman et qu'un blitzer humain fait de même avec un autre lineman, qui semble sonné. Pendant que tout le monde s'écharpe devant, un lineman s'empare du ballon et remonte légèrement vers le centre du terrain. Un peu de hargne en plus ne serait pas de refus, un Blocker nain ayant parcouru la distance qui le séparait d'un lineman non loin de lui avant de gentiment le repousser.

Les Reivers réagissent, et un de leur linemen repousse son homologue qui se trouvait face à lui, le seul blitzer présent chez les Reivers quant à lui s'élance vers un adversaire qu'il repousse trop gentiment. Les deux catchers des Reivers se mettent en mouvement, et l'un des deux repousse son adversaire tandis que l'autre se faufile dans le dos de la ligne de défense.

2. Ce sont maintenant les Averland Sunrise qui se mettent en lumière en agressant sauvagement, ah… non… un blitzeur humain faisant une poussette sur un lineman, un blitzeur humain poussant légèrement un catcher, un blocker nain faisant de même sur le blitzer face à lui, tout comme le blocker nain et même l'homme arbre sur un lineman. Un lineman des Averland Sunrise semble avoir poussé trop fort son adversaire qui trébuche et tombe sur le dos. Chiqué ! Le public siffle, et je ferais bien la même chose !

Côté Reivers, le deuxième catcher tente de rejoindre son partenaire derrière les lignes adverses, mais il s'étale en trébuchant.

3. Les Averland Sunrise en profitent donc pour repartir de plus belle à l'attaque ! Ah, non, en fait. Ils repartent timidement à l'attaque. Un des deux blockers nain pousse un catcher tandis que l'homme arbre s'enracine. Ce qui ne l'empêche pas de taper et de mettre au sol l'ogre face à lui. Heureusement que ces deux là sont présents, sinon, on se ferait scier (dicton des hommes-arbres). Ça continue avec un duel de blitzers, celui des Averland Sunrise mettant au sol celui des Reivers. Le match semble bien enfin commencer ! Ah non ! un blocker nain repousse encore trop timidement un lineman. Ah si ! Un lineman met au sol, sonné, un lineman adverse, et le blitzer nain met un méchant coup à un lineman qui va être obligé de sortir pour un temps indéterminé ! Le porteur du ballon se rapproche quand à lui de l'aile droite ou la défense semble plus friable !

Les Reivers font ce qu'ils peuvent pour tenter d'empêcher leurs adversaires d'avancer ! Un lineman avance face au blocker nain et le… euh… le pousse gentiment. Un autre lineman repousse timidement son adversaire et homologue, tandis qu'un troisième lineman voulant mettre un coup de boule à son adversaire termine également au sol. Son adversaire semble sonné ceci dit.

4. Le match s'emballe ! Le blitzer nain sonne le receveur qui était près de lui, et non loin un blocker sort un lineman, qui reviendra en jeu quand il le pourra. Johan Baker, le porteur du ballon file vers l’en-but des Reivers. Le blitzeur humain des Sunrise repousse celui des Reivers, tandis qu'un gros craquement se fait entendre tandis que l'homme arbre écrase un lineman (était-ce du bois ou de l'os ?)². Enfin, un blocker nain met le blitzer des Reivers au sol.

Les Reivers vont-ils réagir ? Il faut l'espérer ! L'ogre plaque un lineman, et un lineman s'élance à la suite de Johan Baker, et le rattrape. Tiens ! Je n'avais pas vu qu'il y avait du halfelin sur le terrain ! Mais un des lineman en a trouvé un ! Et il en profite pour ? Pour le pousser bien sûr ! Un catcher, revient également à la hauteur de Johan Baker pour l'empêcher d'atteindre l'enbut !

5. Mais le porteur du ballon est soutenu par son équipe, et un blitzer nain à ses côté repousse le catcher, et permet ainsi à Johan Baker d'atteindre l'en-but et de marquer le premier touchdown du match !

0-1 pour les Sunrise !

Les Averland Sunrise se placent et se préparent à donner le coup d'envoi, tandis que quelques uns des blessés s’apprêtent à fouler à nouveau la pelouse. Un lineman et un catcher sont de retour. Diminués à 9, les Reivers se placent pour attaquer. Tandis que Johan Baker botte le ballon, ses coéquipiers se repositionnent au contact des Reivers, apportant le soutien manquant. Les Reivers se ruent à l'attaque, par leur Ogre, qui s'étale en même temps que son adversaire, qui semble sonné.

6. Ça permet aux Sunrise de reprendre l'initiative, leur blitzer se ruant à la rencontre du catcher non loin de lui, et d'une subtile manchette, l'envoi se faire soigner, puis il se rue dans le camp adverse. L'homme-arbre lui emboîte le pas, à son rythme, et un blocker nain se retrouve à son tour sur le dos, comme le lineman qui s'opposait à lui.

L'ogre s'est relevé et cogne le lineman qui est près de lui, puis le thrower s'occupe enfin de la balle, il la ramasse et l'envoie à un catcher sur l'aile droite. Le halfelin qui se trouve sur le chemin tente d'intercepter et ? Et exactement, il est trop court ! Un lineman en pousse un autre. Quand est-ce que ça va se castagner ?

7. Les Averland Sunset reprennent leurs efforts pour neutraliser les Reivers. Un des blockers nains se jette sur son adversaire, le catcher qui portait le ballon, et le sonne. Le ballon tombe au sol. L'ogre des Reivers voit un nouvel adversaire, car un halfelin vient pour l'empêcher de bouger. L'homme-arbre repousse un lineman qu'il trouvait trop près de lui à son goût. Johan Baker qui ne compte pas s'arrêter à un seul touchdown plaque un lineman, permettant au deuxième blocker nain de s'arracher pour aller jusqu'au ballon et le ramasser. Ses coéquipiers continuent de malmener les Reivers, avec un lineman qui en plaque un autre, et le blitzer humain qui en sonne un. Le dernier lineman des Averland Sunrise va même chercher à asticoter le Blitzer d'en face, en le mettant au sol.

Les Reivers tentent de s'opposer au touchdown ! La mi-temps n'est pas encore là, mais une faiblesse sur leur aile droite pourrait permettre d'accuser encore plus de retard au score à la mi-temps. Tandis que ça devient critique, l'ogre semble perdu dans ses pensées et ne bouge plus du tout, ça ne sent pas bon ! Attendez ! Un lineman agresse l'homme-arbre et le met au sol !³

8. Le rythme s'accélère enfin, un blocker et un blitzer, tous deux nains, se positionnent. L'un vient bloquer les mouvements des Reivers tandis que l'autre plaque un catcher. Le blitzer humain repousse un lineman.

Ah ! L'ogre semble revenir de ses rêveries ! Ah non, il a juste du changer de rêve éveillé, et il ne semble pas conscient de ce qui l'entoure. Le blitzer des Reivers parvient à plaquer un lineman adverse juste au moment ou l'arbitre siffle la mi-temps.

Le score est donc de 0-1 pour les Averland Sunset, qui n'ont pas vraiment été menacés, la maigre possession de balle des Reivers ayant été stérile.

Côté Reivers, le lineman et le catcher qui étaient sortis sont aptes à rentrer. Ils seront donc 10 au coup d'envoi de la seconde mi temps, tandis que les Sunrise seront bien 11.

Les Sunrise se positionnent, prêts à botter. Les Reivers se placent et le coup d'envoi est donné par l'arbitre et le pied droit de Johan Baker !

1. Les deux lignes de joueurs se rencontrent aussi sec, et un lineman repousse son adversaire halfelin, le blitzer plaque son adversaire, un blocker nain, un autre lineman repousse un autre halfelin, décidément, pas de spectacle aujourd'hui. Un lineman profite du surnombre en plaquant un blocker nain qui lui faisait face, puis l'ogre, mieux disposé qu'en fin de première mi-temps, parvient à plaquer l'homme-arbre. Le thrower pendant ce temps là ramasse la balle et envoie le ballon à un catcher qui ne parvient pas à l'attraper.

Les Sunrise vont pouvoir réagir. L'homme-arbre tente de se relever mais n'y parvient pas, tandis que le blitzer humain pousse timidement un des catchers. Johan Baker ne parvient pas à ramasser le ballon, qui lui échappe des mains mais arrive dans les mains de son coéquipier blitzer humain.

2. Les Reivers reprennent la main et essaient de bousculer leurs adversaires : un lineman repousse le blocker nain, un autre plaque un de ses homologues adverses, un troisième plaque le blitzer nain et un dernier repousse un halfelin. Le blitzer quand à lui frappe le blocker nain et le plaque.

Les Sunrise ne se laissent pas faire et leur blitzer nain plaque un lineman. Un de leurs lineman parvient à sonner le thrower, mais un des blockers nains se blesse tout seul en voulant frapper un des humains.

3. L'équipe humaine repart donc à l'attaque, son blitzer repoussant un halfelin, et un catcher parvenant à plaquer un halfelin. Enfin ! C'est que ça gigotte ces petites bêtes ! Un lineman en plaque un autre et l'ogre plaque à nouveau l'homme-arbre.

Homme-arbre qui n'arrive pas à se relever. Un halfelin qui en a probablement marre de se faire pousser décide de se venger en poussant un lineman, un lineman en repousse un autre. Un des linemens des Averland Sunrise sonne un lineman, et le blitzer humain, toujours en possession du ballon profite des largesses de la défense pour passer à travers et filer vers l'en-but.

4. Les Reikland Reivers sont acculés, et l'ogre sonne le blitzer nain qui était à ses côtés, dégageant le passage au blitzer des Reivers qui file à la poursuite du porteur de balle et le met au sol avec l'aide d'un de ses coéquipiers venu en renfort. Le ballon tombe au sol, et un catcher fait un appel dans le dos de la défense pour se positionner hors de portée.

L'homme arbre enfonce ses racines dans le sol ce qui lui permet de se relever, mais j'ignore s'il arrivera en revanche à bouger. Un savant disait «donnez moi un levier assez long et je pourrais soulever une montagne», et c'est ce que devait savoir ce Halfelin qui s'était déplacé jusqu'à l'homme-arbre pour l'aider à se relever. Pour le reste Johan Baker ne parvient pas à toucher son adversaire catcher, mais arrive à le repousser. Un des blockers nains fait de même sur un lineman, et l'autre blocker se retrouve sonné après une intervention ratée sur l'ogre.

5. Les Reivers reprennent la main et un des lineman en frappe un autre qui contre, et les deux se retrouvent à terre⁴ !

L'homme-arbre, c'est son tour, tape donc sur l'ogre et le plaque. Johan Baker plaque un des catcheurs et un blocker nain plaque un lineman.

6. Le blitzer des Reivers blitz et repousse un lineman qui l'empêchait d'avancer, fonce vers le milieu de terrain et met le paquet pour effectuer une transmission au thrower, qui envoie le ballon aussitôt au catcheur qui se trouve dans le dos de la défense. La passe est parfaite et le catcher peut s'en saisir sans difficulté. Puis il file marquer, et c'est l'égalisation !

1-1, tout est à refaire !

Les Reivers se positionnent, les Averland également, avec l'envie de casser leurs adversaires, adressant quelques prières à Nuffle.

Le thrower botte et les Sunrise s'élancent à l'assaut de la moitié de terrain des Reivers. Le Blitzer nain plaque le blitzer, le blocker repousse an lineman, l'homme arbre plaque l'ogre, un catcher des Reivers est plaqué par un lineman. Un joueur s'empare du ballon et le porte vers le milieu du terrain. Attention ! Johan Baker se retrouve au sol, il a complètement manqué son intervention sur son adversaire !

7. Toujours ce fameux duel de gros-bras, au tour de l'ogre de plaquer l'homme-arbre, puis un classique dans ce match sans impact, les deux halfelins sont repoussés par des linemens mais restent debout sur leurs courtes jambes. Un troisième lineman s'occupe d'un blocker, d'une petite poussette.

Les Sunrise, quant à eux sont plus efficaces. Johan Baker plaque un lineman, un blocker nain en plaque un de plus, et un lineman met KO un des catchers.

8. On entre dans le money time, et les Reivers veulent faire déjouer leurs adversaires, en repoussant un des blockers. Au même moment, l'ogre plaque Johan Baker et le blitzer sonne le blitzer humain des Sunrise.

L'arbitre regarde sa montre, et l'homme-arbre regarde le halfelin qui possède le ballon après que son coéquipier lui a transmis. Et c'est l'action de la dernière chance, dans un cri suraigu, le halfelin est envoyé par dessus la défense en direction de l'enbut. Le temps semble tourner au ralenti, et le halfelin se prépare à l'impact, et… Oof ! Quel horrible craquement ! Ce halfelin semble mal en point, surtout vu l'angle contre nature de son bras.

L'arbitre siffle la fin du match, et les deux équipes se séparent sur un 1-1 logique. Les Reivers auront pu égaliser dans un match où leur manque d'impact les aura mis en difficulté. Aucune des deux équipes ne va vraiment pouvoir recoller au peloton de tête, et c'est un match nul qui n'arrange personne, surtout pas le public.

¹ L'équipe des Averland Sunrise est outsider, avec 5000 po de moins en Valeur Actuelle d'Équipe.

² Commotion pour le lineman.

³ Deux dés contre lui, résultats plaqué / plaqué.

⁴ Les deux plaqués. Le lineman des Reivers est plaqué, celui des Sunrise est KO.

*

50 pts mission cache de matériel

Les Genestealers doivent éliminer un détracteur (un Chapelain) et le chef de guerre (le capitaine ultramarine). Les Ultramarines doivent réussir des tests de moral et une unité de primaris doit survivre à la mission.

Les deux équipes gagnent de points de victoire en prenant des objectifs. Il y en a 4 sur le terrain.

Face aux ultramarines, il n’y a que des blips à part des motos atalans et un tout terrain aquilles qui avancent pour se positionner sur deux objectifs avant le début de la partie. Les marines commencent les hostilités. Un bloc d'ultramarines avance vers les envahisseurs à la suite d’un terrifiant dreadnought redemptor.

Les Astartes éliminent le tout terrain à coup de bolter et de lance roquette. Le dreadnought fait pleuvoir l’enfer sur les motards qui tentent d’esquiver le déluge de métal. Le quad et deux motos sont détruits mais il reste deux vaillants motards dont l’un d’entre eux est blessé. La riposte du culte est aussi désespérée que violente. Les motos balancent une charge d’explosif en mouvement sur le dreadnought et lui infligent des dégâts considérables. Puis, les motards surchargent leur matériel minier qu’ils envoient une fois de plus sur le rédemptor. Le motard qui envoie sa bombe meurt sous la puissance de l’explosion de sa charge de démolition, mais le dreadnought s’effondre lui aussi.

Les astartes font une avance et progressent à grand coup de bolter. Les cultistes doivent tenter une percée hors de la sécurité du couvert pour reprendre les précieux objectifs.

Face à la menace de la sniper cultiste, les Ultramarines envoient leur quad en plein cœur du dispositif du culte. La cultiste tombe sous le déluge de feu que fait pleuvoir le quad.

Tandis que les cultistes commencent à encercler les Ultramarines, la saboteur tente d’éliminer le quad à l'aide de bombes télécommandées, mais les suspensions du véhicule tiennent bon ! Le garde du corps du culte se jette donc sur le quad et l’immobilise à grand coup d’épées sanctifiées.

Pendant ce temps, le rockgrinder est au prise avec le capitaine et une unité de primaris tandis que les acolytes mutants se jettent sur les scouts. Les scouts sont éliminés mais les primaris leur rendent la monnaie de leur pièce. Le Rockgrinder finit par avoir le dessus sur le capitaine Ultramarine.

A l’autre bout du champ de bataille, le kelermorph élimine le Chapelain et sa garde rapprochée à coups de pistolets Liberator.

Sur le front ouest, une escouade d’assaut se jette sur les néophytes protégeant la magus. Les cultistes tombent les uns après les autres sous les coups d’épée tronçonneuse et viennent se mettre face à la Magus dont les heures sont à présent comptées. Elle emploie toute l'énergie psychique dont elle dispose et est à deux doigts de se laisser déborder par la puissance qu’elle libère. Deux astartes y laissent leur cerveaux. Elle hypnotise les survivants quelques instants. La saboteur reductus en profite pour se jeter à la rescousse, une charge de démolition à la main ! L’explosion est énorme et les deux cultistes en sortent indemnes tandis que les trois space-marines sont soufflés !

Les derniers primaris tombent sous les lames du garde du corps Locus.

Une enquête interne est lancée chez les Ultramarines pour déterminer comment les cultistes sont parvenus à saboter leurs armures énergétiques !

*

Le visage masqué de Kraanti était placardé un peu partout dans le sous monde avec une récompense à qui permettrait sa capture. Mais on trouvait également des graffitis à son effigie, preuve que le peuple démuni commençait vraiment à voir le Kelermorph comme un héros local. Il était encore beaucoup trop tôt pour promouvoir le culte aux yeux de tous mais petit à petit, les pauvres commençaient à retrouver un peu d’espoir. Ce ne serait hélas pas le cas des cultistes s’ils savaient que plus personne ne viendrait les sauver depuis les étoiles.

La visite dans le laboratoire des Ultramarines avait confirmé que ces derniers avaient éliminé la vrille dont le culte était issu. A présent il allait falloir tout le génie du Biophagus pour recréer génétiquement les êtres stellaires !

Selon le Patriarche, il y avait quelques traces de résonance psychique dans les forêts. De vieux organismes souche y étaient peut-être encore cachés, mais leur traque devait attendre.

Combattre tour à tour les Salamanders et les Ultramarines avait été un pari un peu osé. Le culte risquait de passer pour un mouvement rebelle et s’attirer les foudres des forces Impériales. Il était temps de prouver sa bonne foi en organisant la force de défense planétaire de Minauros IV. C’était un chantier difficile à mettre en place, mais il serait sûrement payant.

Une soudaine crise de migraine sortit Surya de ses rêveries. Elle avait puisé au-delà de ses réserves mentales lors du combat contre les Ultramarines et sans l’aide de son familier, elle y aurait sûrement laissé son âme. L’attaque suicide de Rama Vaas, le Vent du Sud, avait également durement éprouvé la Magus. Bien que parfaitement calculé pour ne souffler que les space-marines, l’onde de choc avait durement secoué la jeune femme déjà éprouvée par le reste du combat. Vaphaadaar s’en rendit compte et il posa sa main l’épaule de Surya.

• Je n’aurai pas dû vous laisser, j’aurais dû veiller sur vous votre altesse. Lança le garde du corps dans un souffle à peine audible.

Surya sursauta. Le garde du corps Locus était habituellement aussi muet et immobile qu’une statue quand il n’était pas en train de combattre. Elle essaya de sonder son âme à la recherche d’émotions de surface, mais plonger dans l’immaterium était encore éprouvant.

• Tu es le vent du nord. Répondit-elle. Glacial et percutant. Les troupes avaient besoin de toi à leur côté et regardes, je vais bien !

Elle était un peu troublée, elle n’avait pas l’habitude des familiarités mais elle sentait que le lien qui l’unissait avec Vaphaadaar était plus fort qu’avant la bataille. Elle pouvait presque se balader librement dans l’âme du Locus. Elle n’y trouva rien qui puisse la guider dans ses responsabilités de Magus, mais elle y trouva du réconfort.

• Le peuple se joindra bientôt à nous mon ami. Dit-elle en souriant légèrement. Bientôt nous nous élèverons.